Voilà deux ans que le quatuor RedSharp distille des sonorités jazz aux accents groove du côté d’Angers. À l’occasion de la sortie de leur second EP Sand, le groupe s’est confié à l’équipe CB.
Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter : qui êtes-vous ? Comment s’est formé le groupe ?
RedSharp : On est quatre dans le groupe : Manon au chant, Damien à la basse, Doriane à la batterie et Geoffroy au piano. Avant RedSharp, on a eu un premier groupe sur Angers pendant six ans. Localement, il a fait un peu parlé de lui mais n’a jamais rayonné plus que ça. Après, on a un peu fait nos vies pendant deux-trois ans, puis on s’est retrouvés il y a deux ans pour monter RedSharp. Notre premier concert était en mars 2018. En fait, on est des amis de longue date.
D’où vient le nom du groupe ? Qu’est-ce que ça signifie pour vous ?
RS : RedSharp signifie « dièse rouge ». On utilise un peu l’harmonie jazz dans nos compositions, d’où le dièse, mais on fait quand même une musique assez accessible, un peu dans l’idée du jazz populaire. Le rouge, c’est la couleur du populaire. Et RedSharp ça sonnait bien !
En 2018 vous avez sorti un premier EP Listen. Le 4 avril sort votre second EP, intitulé Sand, aux sonorités soul et pop. Quelles sont vos inspirations ?
RS : On a un groupe de référence qui s’appelle Hiatus Kaiyote, ils sont australiens. Ils font du nu jazz, c’est exactement la même formation que nous sauf que la chanteuse a une guitare en plus. On peut citer aussi Vulfpeck, un groupe américain, et plus spécifiquement pour le chant, Björk. Jamiroquai nous inspire aussi pour le son, ça déteint sur les basses.
Et pour l’écriture des textes, notamment sur Sand, quel a été le processus de création ?
RS : Les chansons sont écrites par Manon, qui s’inspire pas mal de l’écrivain Christian Bobin. Il a une écriture très poétique, presque un peu surréaliste. Du coup les textes sont un peu dans ce goût. Pour Sand, on est dans la revendication des émotions et de la musique. Chaque morceau a son message mais il n’y a pas forcément le liant, d’histoire entre les cinq titres. On défend surtout notre esthétique musicale.
Pourquoi chanter en anglais ?
RS : Parce que Manon a toujours travaillé en anglais. On trouve que les sonorités de l’anglais vont très bien avec notre musique. Si les chansons étaient en français, le style serait sûrement différent, y a pas les mêmes rebonds dans la langue.
Que représente la pochette de l’EP Sand ?
RS : C’est une figure de Ernst Chladni. C’est un physicien Allemand (1756-1827) qui a fait des expériences avec une plaque en métal et du sable dessus. Il frottait son archet contre la plaque pour émettre différentes fréquences, et selon les fréquences, le sable se répartissait en formes géométriques.
Aujourd’hui, les expériences se font avec des machines, mais en fait il faut juste un support qui vibre, et avec les fréquences, le sable va s’activer et bouger. Mais du moment que les fréquences s’annulent, le sable ne va pas être repoussé et ne va plus bouger.
L’EP s’appelle Sand, donc ça collait bien et ça représente aussi la forme du son pour nous. Le son prend forme dans notre EP !
Techniquement, comment avez-vous réalisé votre EP ?
RS : On a la chance d’avoir un studio à disposition pour nos répétitions avec un technicien qui nous suit sur toutes les dates et à qui appartient le studio. On a enregistré l’EP à la maison en quelque sorte. Ensuite, on a travaillé avec un deuxième technicien son pour le mixage et puis avec une boite pour le master. Pour l’instant, on a pas eu besoin de passer par d’autres intermédiaires puisqu’on utilise pas de support physique. On est en distribution numérique sur les plateformes d’écoute et de téléchargement. Mais tout ce qu’on fait, on le fait avec le réseau Angevin. On est auto-produit.
Quelles sont vos prochaines actualités ?
RS : Il y a le clip Sand qui est sorti le 21 mars dernier. Sinon, on est contents car on va faire notre release le 3 avril au Joker’s pub, c’est un café-concert d’Angers qui programme pas mal de scène locale mais aussi étrangère. Le 4 avril, on sort l’EP Sand. Dans les mois à venir, de nouvelles vidéos vont être publiées pour les autres titres.
En juin, on est au festival des Mouillotins, en Mayenne. On y joue avec High Tone, Biga*Ranx, Soviet Suprem… Et on a plusieurs concerts de prévus mais surtout dans la région des Pays de la Loire : Nantes, Tours, Rennes… on sort un peu d’Angers.
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